“Chaque grossesse est différente” : Hyperémèse gravidique

​Bonjour,

 

Après de nombreuses semaines d’absences, depuis la nouvelle année j’ai partagé 2/3 infos sur les réseaux sociaux concernant cette période à vide : une nouvelle Petite Bête viendra agrandir notre famille d’ici l’été.

Autant dire qu’après de nombreux mois d’attente, cette nouvelle nous a réjouis. Toutefois, après cette belle joie et quelques semaines d’insouciance, il fallait se rendre à l’évidence … Même si “chaque grossesse est différente”, elles peuvent aussi se ressembler voir être pire.

J’aurai du m’en douter, quand le jour de mon ovulation (toujours nauséeuse comme à chaque cycle), j’ai du m’arrêter sur le chemin du boulot pour vomir (glamour hein ? surtout quand on sait que j’étais en moto …)…

 vendredis intellos

Pour Petit Bonhomme (2010), j’avais été arrêtée tôt (à 1 mois 1/2 de grossesse) mais je dirai qu’une fois la matinée passée, l’après-midi se déroulait sans trop d’encombre. Je n’avais d’ailleurs perdu “que” 1kg sur les 3 premiers mois. De la fatigue (beaucoup), mais pas de vomissements à outrance non plus. Juste de quoi se reposer au calme et laisser le fil de l’histoire se dérouler.

Pour cette Petite Bête, ça a commencé à 1 mois de grossesse, de façon similaire, arrêt maladie, repos, mais ça a vite augmenté en intensité. Si bien que malgré des médicaments, tests en tout genre (manger allongée ou pas, tels aliments ou pas …), acupuncture, homéopathie, gingembre, beaucoup de repos ou pas, à 12 semaines de grossesse j’avais perdu 6kg.

Dans un tout autre contexte, perdre 6kg en 2 mois j’aurai adoré …

ToiletteDur dur de manger un bon petit plat et qu’il finisse au fond des WC quelques minutes ou heures après. Dur dur de se faire réveiller par l’envie de vomir en pleine nuit. Dur dur de devoir laisser à son mari du jour au lendemain la charge de la maison et de Petit Bonhomme (même s’il le fait avec bonne volonté).

Dur dur j’avoue. J’ai pesté contre la cuvette de mes WC, j’en a pleuré.

Une amie m’a parlé d’un site : “9 mois avec ma bassine”, qui justement donne des infos et témoignages sur cette maladie. Car oui, c’est une maladie, et pas juste un “petit mal de grossesse”.

Je n’ai jamais été jusqu’à l’hospitalisation mais je pense avoir quand même vécu une période de déshydratation à la vue de l’état de ma peau (de tout le corps) qui était pire qu’une peau de croco en plein désert (et des démangeaisons qui allaient avec).

J’ai testé le donormyl (non recommandé pour cette utilisation en France mais recommandé outre Atlantique) : aucun effet sur moi !

Bref, dans cet état, on est prête à tout pour avoir ne serait-ce que 1 ou 2 jours de répit !

Extrait de Leblogdesheldon.com

Extrait de Leblogdesheldon.com

Mais rien à faire. On se prête à rêver à une machine qui fait avancer le temps. On se donne la force de sortir quand même un peu, voir des amis, mais on sait qu’on le paie dès le lendemain …

Et puis il y a eu l’échographie avec ce petit bébé en pleine forme (et déjà réfractaire j’adore 🙂 !!). L’espoir de trouver le répit une fois le 3eme mois passé… mais ce n’était pas encore pour tout de suite.

Et enfin, le sentir bouger en moi, ce petit coup de pouce qui aurait été bien utile les trois premiers mois pour se donner du courage … Et enfin ce premier matin, tout début 2015 où on prend son petit dej sereinement … guettant une envie qui ne vient pas ! Puis deux jours, trois jours … On se réjouit ! On revit.

Bon bien entendu, s’accorder plus de liberté veut aussi dire se faire rattraper par la réalité.

Résultat j’ai compris le message : boulot, repos, dodo !

Et la médecine dans tout ça ?

Après quelques recherches récentes, je suis tombée sur cette thèse : “Nausées et vomissements du premier trimestre de la grossesse. Les “petits maux de la grossesse” vue par les patientes et leurs médecins” par Aurélie David Gruselle.

définitionNVG

Thèse pour le diplôme d’état de docteur en médecine par Aurélie David Gruselle. Page 6.

Ma médecin traitante comme l’acupuncteur ou encore la maternité n’avaient pas de solution à proposer si ce n’est patience …
Alors oui les “nausées et vomissements” de grossesse (NVG) ont un nom quand elles sont à outrance : hyperémèse gravidique. Kate Middleton a eu la bonne idée d’être atteinte de ce “mal” et sa seconde grossesse n’a pas échappée à la règle. Absente de la scène médiatique pendant 2 bons mois, elle semble vivre une fin de grossesse plus agréable et je lui souhaite du bonheur pour ce second bébé !

Cette médiatisation a surtout permis de faire connaître cette maladie.

Car comme l’explique l’auteur dans sa thèse, les NVG étant sans réelles conséquences sur l’enfant comme la mère, la médecine (médecins comme chercheurs) y prête peu d’intérêt.

L’hyperémèse gravidique ne représentant que 2% des femmes enceintes, les NVG “fortes” sont toute de même à l’origine d’une diminution des capacités au travail de ces femmes atteintes.

L’auteur indique aussi qu’une déshydratation ou perte de poids importante (> à 3kg) doit alerter le corps médical.

Les causes ? Les hypothèses avancées sont variées, depuis l’augmentation du taux de Hcg, à une déficience en vitamine B6, ou encore une partie psychologique. Bref, peu de consensus, ou d’explications fiable trouvées. Les facteurs héréditaires ou encore le sexe de l’enfant sont étudiés.
impactNVG

Thèse pour le diplôme d’état de docteur en médecine par Aurélie David Gruselle. Page 14.

Comment se traiter ?

Homéopathie, Acupuncture, Repos, Phytothérapie (gingembre), psychothérapie, les médecines ‘alternatives’ sont mises en avant au vu du peu d’étude sur la femme enceinte des médicaments traditionnels.

Le donormyl (molécule dovylamine), sans AMM pour cette pathologie en France, est toutefois en vente libre et reste une solution à envisager, en accord avec son médecin, et vérification de non contre-indication.

Les autres traitements comme les anti-émétiques, sont à utiliser avec parcimonie et nécessitent une prescription médicale adaptée.

Dans tous les cas, la médecine reste bien démunie face à ces symptômes et la réponse apportée par les soignants sont variables suivant la personne.
Bref, peu d’espoir de voir ces symptômes et “petits maux” traités de façon efficace et radicale dans un avenir proche.
syntheseTraitementNVG

Thèse pour le diplôme d’état de docteur en médecine par Aurélie David Gruselle. Page 23.

Pour se rassurer, certain(e)s pourront se dire que plus on est malade, plus le bébé est solidement accroché ! Espoir mince mais espoir quand même, se le répéter, la tête au dessus de la cuvette, peu aider :).

La thèse citée ci dessus indique en tout cas que les résultats de leurs questionnaires démontrent un plus fort de taux d’accouchement par césarienne et un plus fort taux de diabète gestationnel chez les mamans atteintes de NVG.

En tout cas, cette Petite Bête la gigote déjà bien et prend de plus en plus de place pour notre bonheur.

 

Marie

marie

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4 réflexions au sujet de « “Chaque grossesse est différente” : Hyperémèse gravidique »

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  2. Oh mon dieu les nausées de grossesse. Je ne sais pas si je suis atteinte d’hypermese gravidique mais sans le donormyl je n’aurais pas pu aller travailler, ni mener une vie à peu près normale. Mes nausées et vomissements se sont arrêtes a 4,5 mois de grossesse. Je devais prendre une dose assez importante pour que ce soit efficace: 2 comprimés le soir et parfois 1 dans la journée. Il faut parfois chercher son dosage.
    Avec le donormyl j’avais des nausées seulement quand j’avais faim, que jetais fatigué ou que je sentais une mauvaise odeur( souvent,donc, quand on est enceinte) mais c’était supportable. Sans ce medoc je ne pouvais pas me lever de mon lit.
    Mes nausées ont repris durant le dernier trimestres mais bien moins forte avec une petite dose de donormyl cela suffisait.
    Courage à toutes les nauséeuses, ça finit par passer un jour!

  3. Je suis à 8sa je été hospitalisé pour des nausées vomissements toutes les 10 minutes plus possible de manger boire ni dormir prises de spasmes et tremblements j’ai perdu 3kg en quelques jours ! Le donormyl me soulage un peu mais je suis complètement traumatisée et bouleversée ! C’est ma première grossesse et aujourd’hui j’ai honte de dire que j’envisage l’ivg ! Ma famille me déteste mon mari me soutien par amour mais n’est pas d’accord.
    Je n’en peux plus je suis au bord de la crise de nerf.

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